mercredi 31 mars 2021

Que savons-nous de Jean Beaugrand/Bougaran?

  1. Il signait Bougeren, puis Bougueren.  
  2. Selon le livre de bord du navire la PAIX, Jean Bougueron est débarqué à Québec le 18 août 1665. Ce même livre de bord atteste que sur ce même navire, se trouvaient (en tout ou en partie) les compagnies de Contrecoeur, de Saurel, de Maximy et de La Colonelle.
    Ce navire jauge 300 tonneaux, est sous la gouverne du Capitaine Étienne Guillon Sieur de Laubertière. Il avait appareillé le 13 mai 1665 en provenance du port de La Rochelle. Le navire La PAIX sombrera dans le Fleuve St Laurent lors de son retour.
  3. Le nom de guerre de Jean Bougaran était "Champagne".
  4. Au moment de son licenciement de l'armée il décide de demeurer au Canada et il s'établit sur la rive Nord du Fleuve St-Laurent dans une des seigneuries le long du Fleuve, soit Dautray, Villemur ou Berthier qui deviendront celle de Berthier. Lors du recensement de 1681 il fait partie de la seigneurie de Villemur (plus tard appelée Dautray). Il est le voisin de Jean Piet (40 ans) m: Marguerite Chemereau (30 ans).
  5. Devant Adhémar, le 1676-06-25, il signe Gean Bougeren et le notaire dans le même document écrit "En présence de Jean Bougaran-dit-Champaigne, habitant de Dautray, témoin soussigné".
  6. Le recensement de 1681 lui donne 40 ans. Il serait donc né en 1640 ou 1641 (on ne sait pas à quelle date exacte le recenseur est passé à Villemur). 
  7. Lors de ce recensement de 1681 il est en couple avec Marguerite Samson (32 ans) et il a 3 enfants: Jean 9 ans, Charles 7 ans et Marie 6 ans.
    Pour un transcription du recensement de 1681, voir https://bit.ly/3rDkFuv


    Notes:
    2021 mars 31:  J'ai repiqué ce message sur la page Face Book des Beaugrand Champagne à  https://bit.ly/3ftbXwp    


mercredi 4 avril 2012

Peter J. Gagné about Marguerite SAMSON Fille du Roi

Marguerite Samson was a Fille du Roi.




Marguerite Samson was born about 1649, though her origins in France are unknown. She came to Canada in 1670, at about age 21. Some time in 1670 or 1671, Marguerite married Jean Beaugrand dit Champagne at Sorel. Though no marriage contract has been found, it is known that marguerite could not sign her name, but her husband could. He and Marguerite settled in the seigneurerie of D'Autray (Dautray). Son Jean was born about 1672, followed by Charles (b: 16 February 1673, Sorel) and Marie (b: 29 July 1675, Sorel). In the 1681 census, the family was living at Berthier-en-haut.  Marguerite Samson was buried 24 July 1721 at Sorel. 




Peter J. Gagné, volume 2, p. 515 in King's Daughters and Founding Mothers: The Filles du Roi, 1663-1673. 




French translation:


Marguerite était Fille du Roi.
Marguerite Samson est née vers 1649, mais ses origines en France ne sont pas connues. Elle est venue au Canada en 1670 à l'âge d'environ 21 ansQuelque temps en 1670 ou 1671, Marguerite épousa Jean Beaugrand dit Champagne à Sorel. Bien qu'aucun contrat de mariage an'ait été trouvé, il est connu que Marguerite ne pouvait pas signer son nom mais que son mari pouvait.  Lui et Marguerite se sont installés dans la seigneurerie de D'Autray (Dautray auj.). Le premier fils du couple, Jean ou Jean Baptiste,  est né vers 1672, suivi par la naissance de Charles (b: 16 Février1673, Sorel) et Marie (b: 29 Juillet 1675, Sorel). Au recensement de 1681, la famille vivait à Berthier-en-haut. Marguerite Samson a été enterrée le 24 Juillet 1721 à Sorel  (en fait à l'Ile Dupas). 


Tiré de 
Peter J. Gagné, volume 2, p. 515 
Filles du Roi et les mères fondateurs: Les Filles du Roi, 1663-1673.

vendredi 3 juin 2011

Lieu dit BOUGAREN à Bernon, arr. de Sarzeau, Bretagne (Morbihan)

J'ai examiné à nouveau la signature manuscrite de l'ancêtre Jean BEAUGRAND-CHAMPAGNE.
Il signa une première fois BOUGAR*N et la seconde BOUGUAR*N où le signe * pourrait être un e, o, ou a .. d'où Bougeran, Bougeren et Bougueron.

Dans les régistres paroissiaux de Sorel et région de Berthier, le nom de BEAUGRAND pour ses descendants ne se fixe que deux générations plus tard.

Grâce à Google qui archive systématiquement les anciens documents et qui rend ces trésors disponibles sur le web, j'ai découvert qu'il existe un lieu dit le Bougaren à Bernon près de Sarzeau, arrondissement de Vannes en lande Bretonne.

Si vous examinez la carte Cassini de cette région de Bretagne http://bit.ly/leVSP9
et celui des iles de Berthier/Sorel où s'établit notre homme (voir la carte affichée sur mon blogue Jean B. aimait la proximité de la mer*), on ne peut y trouver qu'une ressemblance. Pure coïncidence sans doute...


Ce lieu est mentionné d'intérêt archéologique dans le
BULLETIN 
ARCHÉOLOGIQUE 

DU 

COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES 

ET SCIENTIFIQUES 
ANNÉE 1894

à  
http://archive.org/stream/bulletinarcheol1894fran/bulletinarcheol1894fran_djvu.txt
ou  à
http://bit.ly/10soxzP


M. Passilé, conseiller général du Morbihan, communique les 
résultats d'une fouille faite récemment au lieu dit le Bougaren , à 
Bernon près Sarzeau (arrondissement de Vannes), dans une lande 
oiî subsistent des restes de cromlechs; on a découvert 17 haches 
en pierre sous un monument mégalithique, dans une petite cavité 
pratiquée au centre d'un cercle et entourée de terre battue. Une 
pierre plate recouvrait la cavité qui semble avoir contenu une sé- 
pulture à incinération. Une des haches est en jadéite, percée d'un 
trou. La pierre qui surmontait cette cavité semble avoir fait partie 
d'un cromlech. Plusieurs découvertes analogues avaient été faites 
précédemment dans les environs de Bernon. 

M. Halna du Fretay remarque qu'il ne peut y avoir de doute sur 
la nature du monument : c'était bien une sépulture à incinération. 



lundi 26 mai 2008

Habitations de Jean Beaugrand

Voici les lieux connus où habita l’ancêtre Jean Beaugrand/Bougaran dit Champagne.
En tout premier lieu il participa à la contruction du Fort Richelieu à Sorel. C'est sa compagnie (de Sorel) qui fut chargée de défricher le futur emplacement du fort et de la construction en (3).

A sa libération du service, il se fit octroyer un lot sur la rive Nord du Fleuve Saint-Laurent dans la seigneurerie de Villemur d'Autray, aujourd'hui Berthierville. Il s'agit du deuxième lot en amont de celui où se trouve l'église aujourd'hui (1). Bougaran fut un des trois premiers habitants de Berthier.

Il acheta ensuite (ou échangea) une terre sur l'Île Du Pas (Dupas) en (2).
Pour voir sur Google-Map.

Note ajoutée le 2012 Avril 4 : Selon la carte cadastrale 1709 préparée par Gédéon Catalogne,  l'emplacement 2 sur l’Île Dupas se trouverait plus en amont sur l’île, un peu au Sud d'une  ligne droite entre 1 et 3.  Voir le photo aérienne insérée plus bas.

Fort Richelieu (Sorel) est situé à 7,1 km à vol d’oiseau de la maison de l’Île Dupas. Le courant sur le Fleuve Saint-Laurent étant très fort, pour traverser le Fleuve et se rendre à Sorel en barque ou en canot il fallait d’abord se rendre plus en amont à travers les iles puis traverser le Fleuve en diagonale profitant du courant. L’hiver la traversée pouvait se faire sur la glace ou en partie à l’aide de barques.




vendredi 9 mai 2008

Notre Beaugrand aimait la proximité de la "mer"

Notre Jean Beaugrand aimait la proximité de la "mer".

Le régiment de Carignan comptait 11 soldats dont le nom de guerre était Champagne.
Il n'y avait qu'un seul Champagne par compagnie, sans doute pour éviter la possibilité de confusion. Pour plusieurs de ceux-là, excluant notre Beaugrand-Champagne, nous connaissons la paroisse d'origine. Or aucun d'eux ne venait de la province de Champagne. Pourquoi alors exiger de Beaugrand-dit-Champagne que ses origines soient champenoises? Un nom de guerre n'avait-il pas pour fonction de brouiller les cartes quant aux origines des soldats qui le portaient?

Notre Beaugrand s'est établi sur le bord du Fleuve StLaurent d'abord à D'Autray, puis à Berthier, puis enfin à l'Ile Dupas en pleine "mer". En effet, l'île Dupas est un milieu maritime très rude, une île battue constamment par le vent et le froid.
Jean Bougaran venait sans doute d'un bord de mer et il retrouvait sur cette île un peu de sa Bretagne ou de sa Normandie.

Quel Parisien, en effet, irait s'établir sur une île déserte au milieu du Fleuve, entourée à perte de vue de battures de roseaux et de quenouilles, où chaque déplacement doit être fait en canot ou en barque à fond plat, et où le quotidien est fait de gibelotte de poisson, de cuisses de grenouilles, de rhizomes de quenouilles, et d'oeufs d'oiseaux aquatiques en saison?

Il fallait aussi qu'il sache habilement naviguer en barque ou en canot pour traverser ce que nous appelons aujourd'hui le "chenail" pour aller jusqu'à la ville de Sorel de l'autre côté de la rive, pour y acheter des vivres, faire baptiser, se faire soigner.

À mon avis, notre Gean Bougaran avait le pied marin et était originaire du Finistère en Bretagne, de la région Quimper, 29.

Origines du nom-dit "Champagne"

D'où vient le nom-dit de «Champagne» que portait Jean Bougaran et que portent encore plusieurs de ses descendants?

Champagne, un nom de guerre?
Le nom-dit de Champagne a pu être son nom de guerre ou de compagnie. Ainsi lorsqu'un simple soldat s'enrôlait dans l'armée il n'avait plus le droit de se faire appeler par son nom de famille, sauf s'il était officier ou noble. Il choisissait un surnom ou le sergent recruteur lui en attribuait un. C'est une pratique encore en vigueur par ex. dans la légion étrangère française et dans les communautés religieuses.
Il faut comprendre que la conception des droits individuels n'était pas la même il y a 400 ans. Lorsqu'un citoyen s'enrôlait, c'est qu'il s'engageait à faire corps avec une compagnie ou avec une armée et à ne plus agir qu'avec elle au service du roi.
Porter un nom de guerre avait plusieurs fonctions.
1. L'asservissement aux ordres des supérieurs.
2. La possibilité d'agir anonymement sans qu'il y ait possibilité de représailles. Ainsi l'armée avait comme tâche de maintenir l'ordre et d'intervenir partout en France, même dans le village ou habitaient les parents d'un soldat. Agissant sous le couvert d'un pseudonyme, il était plus difficile pour par ex. des insurgés de s'en prendre à la famille du soldat en représailles.
L'armée avait aussi la possibilité de sévir contre un soldat sans que la famille du concerné ne puisse être avertie avant le fait et ne puisse faire opposition politique.

3. La facilité de mémoriser et de retenir des noms pour les officiers. Dans un jeu d'échec les pièces portent par convention les mêmes noms d'une joute à l'autre. Le roi, le fou, la reine, &c.
Il en est de même dans une compagnie. Les soldats portent un certain nombre de noms qui reviennent le plus souvent d'une compagnie à l'autre.
Ainsi le surnom de "Champagne" ne se produit qu'une seule fois par compagnie dans le régiment de Carignan-Salières et 11 des compagnies ont leur "Champagne".
Voici les Champagne du Régiment et notez les compagnies auxquelles ils appartiennent (Co)
47 Berté, Jacques (Champagne), Co de Contrecœur
72 Bougrand/Bougaran Beaugrand, Jean (Champagne), Co de Saurel
103 Champagne, Co de Berthier
107 Champagne, Co de La Noraye
108 Champagne, Co de La Tour
118 Choquet, Nicolas (Champagne), Co de Salières
227 Handgrave, Pierre (Champagne), Co de Des Portes
285 Lambert, Aubin (Champagne), Co de Grandfontaine
310 Laurent, Christophe (Champagne), Co de Chambly
382 Monflet/Mouflet, Jean (Champagne),Co de La Varene
400 Paris, Jean (de) (Champagne), Co de Petit



Origines du patronyme Beaugrand


  1. BEAUGRAND : sobriquet donné habituellement par d'autres à celui qui le porte: il est beau et grand, d'où le sobriquet «Beaugrand». Il est très beau: Bégrand, Bougrand où Bé et Bou veulent dire TRÈS en vieux français.
  2. BEAUGRAND peut aussi venir de l'ancien germanique: BEAU serait une françisation de BOLD qui veut dire (comme en anglais) audacieux, courageux. GRAND viendrait de GROT, GROS : très, beaucoup, grandement. BEAUGRAND = BOLDGROT = homme très audacieux.

    Tout comme BEAUDOIN vient de BOLD et DOUIN, proche, ami, allié.
  3. Il est possible aussi que BEAUGRAND soit une "francisation" de BOUGARAN.
    Bougaran: Porté dans le Finistère (variante : Bougarant), le nom correspond au tissu appelé 'bougran', utilisé pour faire les doublures, mais qui était au Moyen Âge une étoffe de lin très fine (origine : la ville de Boukhara, en Asie). Il s'agit probablement d'un surnom donné à celui qui vendait cette étoffe.
    http://jeantosti.com/noms/a.htm
    Le surnom a pu être donné a quelqu'un qui l'importait ou même la fabriquait (en Asie mineure?).
  4. BUCKRAM (anglais, écossais) = BOUGARAN = Toile de coton ou de lin très résistante utilisée pour la reliure des livres. [http://www.longs-roullet.com/buckram.htm http://en.wikipedia.org/wiki/Buckram ].
  5. BEAUGRAND, peut venir aussi d'une transformation du mot ou qualificatif "Vougaran", "qui vogue". Ainsi, en portugais contemporain , cela se prononce "bougaran" et veut dire qui voyage à voile (sur un voilier, qui vogue). Un voyageur.
  6. BOUGUERON: du mot bougeron, bougueron en ancien français : il désignait un hérétique (dérivé de bougre), également une personne aux goûts jugés pervers.
    Dérivations: BOUGUEREAU BOUGUERAN BOGRAN
  7. Boaghan: Vache noire de l'Ile de Man. Les Manxois appelaient ces vaches Boaghans ou Boghans (En langue Manx -- du celte/gaélique -- les termes Booa et Baa correspondent à la vache). 
  8. La signature manuscrite fut d'abord  Jean BOUGARAN; puis sur deux autres documents il signe  Jean BOUGUARAN (avec un U). Il est possible que la première forme se prononçait BOUJERAN et que l'ancêtre a ajouté un U après le G pour que la prononciation en français soit conforme à celle entendue dans le patois de son coin de pays d'origine.  Ainsi, pour les Bretons, BOUGARAN aurait été prononcé BOUGUARAN.
  9. BOU (BU, BO, BUC'H en vieux breton, et en celte  correspond à  BOEUF (vache) en français.  Ainsi on retrouve BOU-VIER, BOU-VILLON, BOU-SE, autant de mots construits sur la racine de BOU.   Je n'ai pas trouvé ce que pouvait signifier GUARAN  (ou GARAN) en celte ou ancien gaulois.  Mais on peut penser que ce terme est le même que celui du français contemporain. GUARANT: garder (gardien des vaches, celui qui re-garde les vaches et s'en occupe, qui en est le garant).     X. Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, Paris, 2003
  10. BOCH (celtique), bogue, endroit marécageux.  Venant de la bogue.